Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/20

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’acide carbonique ne réside pas dans les régions inférieures et que ce gaz, au sein de l’air confiné, se répand d’une manière à peu près égale dans les couches supérieures et inférieures, et présente même un léger excès dans les parties les plus élevées de l’enceinte close.


Des effets physiologiques de la diminution de pression atmosphérique


Lorsqu’on étudie l’influence du poids de l’air sur l’hématose, ou, en d’autres termes, l’influence des altitudes sur la respiration, on est obligé de reconnaître, avec le docteur Jourdanet, qu’à une hauteur de 2000 mètres par exemple, l’air expiré renferme une quantité d’acide carbonique supérieure à la normale, et que, pour des dépressions peu considérables, l’oxygène continue à être absorbé dans les proportions que l’on observe sous la pression normale de l’atmosphère au niveau de la mer.

Ces résultats indiquent clairement que si le premier effet d’une dépression atmosphérique consiste à rejeter au dehors une quantité plus considérable d’acide carbonique, sans diminuer en rien la proportion d’oxygène contenue dans le sang, une oxygénation exagérée de l’économie sera la conséquence immédiate et inévitable du séjour à des altitudes élevées ou d’une diminution artificielle de pression.