Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/26

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les membranes muqueuses, et produit une sensation désagréable à la gorge.

La manière dont s’opèrent les variations de l’atmosphère exerce une grande influence sur les effets que ces variations déterminent. Tel animal, élevé insensiblement sur les hauteurs, pourra y vivre, quoique la pression barométrique ne soit que de 38° à 4900 mètres au-dessus du niveau des mers, qui succomberait sous cette grande raréfaction instantanément produite sous la cloche de la machine pneumatique.

Température. — Considéré sous le rapport de la température, l’air agit sur la peau des animaux, sur les organes de la respiration, le système nerveux, l’appareil digestif sur les sécrétions et la nutrition.

Sous l’influence de l’air chaud, les tissus sont dilatés, les veines grosses, saillantes, la circulation est accélérée, le sang porté avec force à la circonférence, la sécrétion cutanée augmentée ; elle est activée par le sang qui abonde dans les capillaires des téguments, par l’excitation que donne la chaleur aux exhalants et par la facilité de l’air à s’emparer des liqueurs exhalées. Ce fluide possède une grande force dissolvante ; il dessèche les bronches, la gorge, et, quoique très active, la transpiration cutanée reste insensible ; mais si les animaux se placent à l’ombre dans un lieu frais ; où la force dissolvante soit moindre, elle cesse d’être en rapport avec l’exhalation, et la peau est aussitôt couverte de sueur.

L’air chaud ralentit les sécrétions intérieures, rend les urines rares et diminue ou guérit les hydropisies. Il est