Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/34

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humide qui se traduit par de la toux et du frisson ; puis le bien être revient, il semble que l’on respire malgré soi, qu’on ait la poitrine pleine d’air, le pouls devient un peu précipité et plein, et tout revient à l’état normal.

Du reste, c’est seulement les premières fois où l’on subit l’influence des tubes que ces sensations sont bien manifestes ; lorsqu’on s’y est habitué, on est pour ainsi dire acclimaté ; on peut entrer dans les tubes et en ressortir à plusieurs reprises sans rien éprouver ou remarquer d’anormal.

Les accidents qui surviennent chez les ouvriers employés au travail dans les tubes à air ont en général peu de gravité, quand on s’entoure, pour l’établissement et la mise en jeu des appareils, de toutes les précautions convenables. Dans les récents travaux faits au pont d’Argenteuil, on n’a eu aucun accident à déplorer. Ce que l’on rencontre surtout chez les ouvriers, ce sont des courbatures, des douleurs musculaires ou périarticulaires avec crampes ; et si on ne règle pas bien la décompression de l’air, un choc en retour considérable, qui peut amener des congestions actives dans divers organes (congestions pulmonaires, apoplexie cérébrale, apoplexie de la moelle).

J’ai, dans les lignes qui précèdent, donné un tableau succinct des principaux phénomènes ou accidents produits par l’air comprimé. En m’attachant à bien préciser leur signification physiologique ; ces considérations préliminaires me permettront d’abréger ce qui a rapport à l’aérothérapie et de faire non pas l’histoire détaillée, mais seulement une exposition des principaux procédés et méthodes qui ont été mis en pratique, avec l’indication des résultats qu’ils ont pu fournir.

Aérothérapie. — La science, si riche de faits, pour tout