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tolèrerait pas un instant de pareilles choses.

« Certes, je ne suis pas de vues étroites, ni facile à scandaliser. Les nudités non-pornographiques ne m’effraient pas, et les souvenirs de mon enfance me font plutôt redouter, pour l’enfant, la frayeur de la nudité que la nudité elle-même, pourvu qu’elle ne traduise pas une idée sale.

« Quant à ces cochonneries (sic) qui remplissent certaines feuilles, et le S… en particulier, c’est un poison mortel pour une jeune âme, chez qui elles tuent tout idéal par l’obscénité.

« Entre les mains de l’enfant, quelles curiosités dangereuses n’éveillent-elles pas ? Et quelle surveillance bienfaisante à exercer devant la carte forcée ? l’objet (le journal) n’est pas mis en vente, il est glissé dans les doigts du gamin. » (16 mai 1907).

Ce journal était du mois de mars. Le dépositaire principal en reçoit 700 exemplaires par édition pour cette même ville. C’est la grande maison X., de Paris, qui les lui envoie. Le Comité de vigilance de X., auquel ce père de famille porta plainte, adressa au Parquet ledit document. Mais une note du commissaire central, après enquête, communiquée au secrétariat du Comité de vigilance, disait que les gravures et le texte ne lui paraissaient pas plus obscènes que la moyenne des journaux pornographiques circulant librement en France, et que, dans ces conditions, il ne voyait pas