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l’alcôve où la femme se dévêt et attend le visiteur dont la tête dépasse le paravent ; c’est la reproduction, d’après nature, de la scène de l’escarpolette de Fragonard ; c’est la promenade à deux dans le sentier ombragé, puis le repos sur l’herbe à l’abri des indiscrets, enlacés, sous le parapluie ou l’ombrelle. Ce que nous venons de décrire, nous l’avons vu dans une quarantaine d’appareils placés dans l’enceinte de l’exposition de Bordeaux en 1907. Et ni le commissaire général, ni l’administration de l’exposition, ni le Parquet n’ont voulu bouger. Les plaintes des pères et mères de famille ont été nombreuses ; le Comité de vigilance a tout essayé : lettres, plaintes, démarches, rien n’y a fait.

Quand les mutoscopes sont disposés pour représenter des vues genre cinématographique, il n’est plus possible de mêler les scènes. On est obligé de consacrer la série entière à l’acte que l’on veut montrer. Les appareils sont préparés d’avance et l’on peut changer à volonté les vues à reproduire. Dans certains appareils il n’y a que des scènes convenables, dans d’autres il n’y en a que de malpropres. La direction de l’établissement a toujours soin d’être pratique : les séries lestes sont marquées « interdites aux enfants ». Naturellement les hommes