Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/31

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la fibrine qui lui donne la propriété de se coaguler, il faut que celle-ci soit diminuée ou détruite. Ces symptômes étant le caractère de la seconde période, un traitement compliqué est de toute rigueur ; car il faut non-seulement mettre l’économie en condition de résister à l’agent destructeur, mais aussi d’expulser de l’organisme les principes qu’il a déposés. L’alimentation donnée au principe peut ne pas varier. Il faut faire tous les 15 jours une friction sous la poitrine et le ventre avec la préparation vésicante suivante : azonge 7 parties, poudre de cantharides 4 parties ; on frictionne pendant 10 minutes après avoir coupé les poils au préalable. Bientôt après, il se forme un engorgement considérable et il y a un abondant suintement de sérosité. En même temps, on active l’assimilation en donnant de l’acide arsénieux le matin à jeun, en augmentant la dose donnée de 5 décigr. tous les dix jours. On tonifie les tissus en administrant tous les soirs du fer réduit à la dose de 6 à 9 gr.; en même temps, on fait passer dans le torrent de la circulation un principe qui concourt à la régénération du sang.

Le sang, privé d’un élément (la fibrine) ne se trouve plus dans les conditions d’entretenir les fonctions avec leur rhythme normal ; elles s’affaiblissent insensiblement en commençant par celles qui président à la vie de relation ; l’innervation se ralentit, l’influx nerveux diminue, les mouvements perdent peu à peu leur souplesse, deviennent insolites, soubresautants. L’amaigrissement du train postérieur se dessine, puis s’étend à tout l’individu, le marasme arrive avec les paralysies ; le sang a perdu la plus