Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 8.djvu/26

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La Maison de la Reine-Blanche, peinture par M. Bourgain;

La Chapelle des Irlandais, aquarelle par M. Delafontaine ;

La rue Taille-Pain, aquarelle de M. Houbron.

Il propose de rejeter l’acquisition des autres reproductions soumises.

Ces propositions sont adoptées.


M. Louis Lucipia propose de décider que les rapports rédigés par les membres de la Commission soient préalablement imprimés et distribués en épreuves aux commissaires. Ce procédé permettrait de les étudier et de ne plus les lire en séance, chaque membre en ayant pris connaissance par l’épreuve. Le président se contenterait de demander si quelqu’un a des observations à présenter, et la discussion pourrait être close sans la perte de temps occasionnée par la lecture du document.

M. Charles Normand demande si, malgré l’intérêt très vif des communications, il ne serait pas possible de ne donner en Commission plénière que le résumé des rapports d’une certaine longueur, tout en les imprimant, bien entendu, in-extenso, dans le procès-verbal.

M. Louis Lucipia répond que c’est en partie pour cela qu’il a déposé sa proposition.

M. Georges Villain pense que les rapports présentés à la Commission devraient toujours avoir été discutés et adoptés par l’une des trois Sous-commissions.

Ce système, qui est celui de toutes les assemblées, éviterait beaucoup de pertes de temps à la Commission plénière.

La proposition de M. Louis Lucipia est adoptée.


M. Ch. Sellier, en ce qui concerne la proposition de M. Louis Lucipia, dit que la Commission est souvent saisie de rapports rédigés à la dernière heure.

Il cite, par exemple, les rapports relatifs aux fouilles, qui doivent contenir le détail des découvertes mensuelles et qui sont souvent rédigés la veille même des réunions plénières.

M. Louis Lucipia répond qu’il ne s’agit pas, bien entendu, des rapports rédigés d’urgence.

L’incident est clos.


M. Lucien Lambeau dépose les propositions suivantes, tendant à l’exécution de reproductions destinées au portefeuille de la sculpture décorative des anciennes maisons de Paris récemment créé pour le musée Carnavalet :


Rue de Turenne, no  54. — Décoration extérieure d’un ancien hôtel.

L’ensemble à reproduire se compose : 1° d’un dessus de porte cochère richement sculpté, de style Louis XV ; 2° d’un motif semblable placé au-dessus d’une baie murée faisant pendant à la porte cochère.

Il sera nécessaire de comprendre dans la reproduction la fenêtre placée au-dessus de la porte, supportée par deux consoles du même style, et qui est munie d’un appui en fer forgé.


Rue de Turenne, no  60. — Le portail monumental de l’hôtel dit du Grand-Veneur, probablement l’hôtel du marquis d’Ecquevilly, dont parle Leteuve et qui était capitaine général des chasses du Roi en 1741.

Il y aura lieu de reproduire la porte cochère qui est d’un très fin travail du commencement du xviiie siècle et qui est ornée d’une tête de sanglier flanquée de deux têtes de chien, et aussi le portail avec refend, bossage et ébrasure en coquille surmonté d’un fronton triangulaire supporté par deux consoles.


Rue de Turenne, no  64. — Une porte cochère du xviiie siècle. Cette porte est remarquable par son tympan très fouillé et par son marteau suspendu à une garniture en fer ajouré du plus curieux travail.


Rue Béranger, nos 3 et 5. — Reproduire les deux portes des deux hôtels contigus, datant du xviiie siècle et connus sous le nom d’hôtels Bergeret. La porte cochère du no  3, ornée de médaillons, est d’un travail assez délicat, malheureusement le tympan en est caché par l’écriteau de l’école communale installée dans cet hôtel, le portail est surmonté d’un fronton rond avec motif à lambrequin dans le goût de la régence.

Le no  3 qui forme pendant est d’un dessin tout autre et qui se rapproche plus du style Louis XV. Le fronton, également de forme ronde, est orné de cornes d’abondance, avec fleurs, fruits et palmes, et en clef, une délicieuse tête de femme. Sa porte cochère est un très fin travail de sculpture sur bois, comportant une ornementation d’arcs, flèches, car-