Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/242

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l’autorité ! Il faut combattre ; les rôles se distribuent suivant les aptitudes des sujets ; nul n’a le temps de se demander s’il est sa fin à lui-même on s’il la trouve en autrui ; s’il est axe ou rayon, soleil ou planète.

Les ravages de cette affection sont quelquefois désolants : les unes deviennent de vraies insurgées ; d’autres, ne sachant que faire de leur liberté, se jettent dans l’adultère, quelques-unes, en haine du sexe, se lancent dans d’hétérogènes amours. Bien des ménages, parfaitement unis pendant douze ou quinze ans, sont devenus un enfer, sans qu’il y ait eu de cause valable.

La femme qui approche la quarantaine, et qui est assaillie de cet Asmodée, regrette son mariage ; oublie mari, enfants, alliance, ménage ; tout la dégoûte, lui devient indifférent, insupportable : c’est elle-même qu’elle veut ; elle se cherche et ne se trouve pas.

Il s’agit de traverser cet instant de crise ; il dépend de toi, homme, de sortir sain et sauf de ce défilé, et de guérir ta malade. Dès qu’à certains signes d’impatience, à certaines petits actes d’indépendance, à l’amertume de quelques réflexions, tu auras reconnu le principe du mal, il faut adopter une conduite froidement