Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

désagréables. ~tous avons déjasignalé le prétérit défini il leva, il cultiva. On peut ajouter l’imparfait du subjonctif : atK~, atmsMe~ ; les troisièmes personnes du futur : altéra, aMKeromt. Il y a bien longtemps que Ménage, ayant trouvé dans Malherbe ~ero~t rimant avec étaleront, a fait cette remarque judicieuse : t Ces troisièmes personnes du futur finissent désagréablement les vers, et particulièrement les grands, et celles du singulier les unissent encore plus désagréablement que celles du pluriel. Ceux qui se mêlent de faire des vers ne les finiront donc jamais, s’ils m’en croient, par ces troisièmes personnes, si ce n’est dans les discours familiers.

On doit exclure aussi de la fin des vers les participes présents.

2° Un mot qui vient d’être placé à la rime n’y doit pas reparaître avant une quinzaine de vers. Ainsi le retour du même mot se trouve à une distance insuffisante dans ce passage de Voltaire :

S’il ose encor l’aimer, j’ai promis son trépas Je tiendrai ma parole, et tu n’en doutes pas. Mêleriez-vous du sang aux pleurs qu’on va répandre, Aux flammes du bûcher, à cette auguste cendre ? Frappés d’un saint respect, sachez que vos soldats Reculeront d’horreur et ne vous suivront pas. 6" Les genres simples, tels que la comédie, l’épître

badine, la fable, le conte, la chanson, ne demandent pas la même rigueur dans les rimes que les ouvrages d’un genre élevé. La tragédie, l’épitre sérieuse, surtout l’épopée et l’ode, exigent des rimes très-soignées. 7° La rime est le fondement et la condition de notre 3