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DU MANGEUR D’OPIUM

l’allocation nécessaire à un jeune homme de petite fortune qui était mon proche parent, répondit que 320 livres suffiraient bien juste. Il eut cette allocation et se ruina par suite du crédit qu’elle lui procura et des relations sociales qu’elle lui permit de se créer. Le plus grand nombre ont 200 livres par an, mais mon évaluation ne doit pas pour cela être modifiée.

Après avoir établi en termes généraux les dépenses du système d’Oxford, je suis tenu, en toute loyauté à mentionner une manière d’appliquer pratiquement ce système, et qui est à la portée de tout le monde. Elle confère certains privilèges, mais en même temps (comment, c’est ce que je ne saurais dire au juste) elle augmente considérablement la dépense, et sous ce rapport, elle fausse mon calcul. Le grand corps des sous-gradués se divise en deux classes, les Commoners, et les Gentlemen Commoners. Peut-être les dix-neuf vingtièmes des étudiants appartiennent à la première classe, et c’est pour cette classe, à laquelle j’appartenais, que j’ai fait mon calcul. L’autre classe, celle des Gentlemen Commoners, qui, à Cambridge, se nomment Fellows commoners, porte un costume particulier, et jouit de quelques privilèges qui comportent naturellement un surcroît correspondant de frais, mais pourquoi cet accroissement va-t-il au point de doubler la dépense totale, comme on le croit généralement, et comment peut-il produire ce résultat, c’est ce que je ne puis expliquer.

Les différences qui distinguent le Gentleman commoner sont les suivantes : — À son entrée il paie une somme double comme somme de garantie, c’est-à-dire que les Commoners versant en