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76 LE MIROIR DES HEURES


LE PRINCE CAPTIF Je suis Prince persan et n’ai pour tout royaume

Que ce feuillet où je suis peint

Et qui n’est pas beaucoup plus large que la paume

D’une autre main et de ma main.


Moi qui pouvais jadis voir se lever l’aurore

Des terrasses de cent palais

Et qui traînais le pan d’une foule sonore

Sur mes pas, partout où j’allais,