Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/18

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THÈSE VII.


Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople, injurieusement condamné dans le Concile de Carhédon (lisez Calcédoine), eut recours par lettres et par des envoyés à ce Siége apostolique, et fut acquitté, son innocence ayant été démontrée par notre prédécesseur Innocent I.




RÉPONSE.


Saint Jean, cet homme divin, destitué de sa chaire par le Concile que les impies ont convoqué près de Chêne, aux environs de Calcédoine, a écrit sur ces injustes attaques contre lui (mais il n’a jamais envoyé des délégués), non-seulement au pape Innocent, mais aussi aux autres évêques, tels que Flavien d’Antioche, Jean de Jérusalem, Eulogue d’Asie, Théodose de Scythopole, aux évêques de Macédoine, et enfin à Aurèle, évêque de Carthage en Afrique (Sozom., liv. viii, chap. 24. Lettres de Chrys. 37, 91, 95). Quant à Innocent, sollicité par Chrysostome de convoquer un Concile œcuménique, afin d’examiner les calomnies dont il était victime, et de prononcer le jugement d’après cet examen, il emploie toutes ses forces pour convoquer un Concile œcuménique ; mais tous ses efforts, malgré le concours de l’autocrate d’Occident Honorius, n’eurent pas de résultat.