Page:Rabier - Les contes de la chèvre noire, 19xx.djvu/9

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Le lendemain, deux personnes dialoguaient dans un coin des communs du château :

— Un grand repas a lieu aujourd’hui, disait un homme habillé en cuisinier ; il faut que vous me donniez une volaille bien à point.

— J’ai ce qu’il vous faut, Ernest ! répondit la fermière.

Une oie magnifique traversait à ce moment la cour, en compagnie du caneton maigrichon. Elle ferait bon effet sur la table des Maîtres.


Une heures après, l’oie, déplumée, vidée et parée était installée dans un grand plat, prête à être mise à la broche.

— Heureusement que je suis maigre ! dit Edouard qui avait assisté à la scène ; peut-être serais-je à cette place si j’avais été en meilleur état !