CHAPITRE VII
onsieur le duc Edmond de Pluncey n’était
pas un homme fort, loin de là. Tant qu’il
séduisait, il jouissait de tous ses moyens,
lesquels n’étaient pas toujours irréprochablement
honnêtes, mais quand on l’avait séduit,
il allait de fondrières en fondrières sans pouvoir
assurer sa marche et n’osant même pas s’avouer qu’il
se trouvait sur un terrain mouvant. Il possédait de
plus la mauvaise habitude de croire que tout ce qui
devait lui arriver était fatal, c’est-à-dire fait exprès
pour lui.
Ennuyé dès le berceau, l’amour seul l’avait désennuyé… presque dès le berceau !
Sa vraie nature était un spleen nerveux. Selon lui, rien ne valait la peine de se déranger ; seulement, à l’approche d’une jupe élégante, il se serait tenu une journée entière sous la pluie, pour lui prêter son landau, et comme il était extrême en tout, allant souvent