Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol2.djvu/211

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Vent prit la cime d’une montagne et courut avec elle sur le vaillant Dhoûmrâksha.

Mais celui-ci, portant haut sa massue, de s’élancer rapidement contre Hanoûmat, qui fondait sur lui dans le combat avec des rugissements. Alors Dhoûmrâksha fit tomber avec impétuosité sa massue toute hérissée de pointes sur la poitrine d’Hanoûmat, enflammé de colère. Le Mâroutide à la grande valeur, que sa massue d’une forme épouvantable avait frappé au milieu des seins, n’en fut nullement ému. Et le singe qui possédait la force de Mâroute, sans même penser à ce terrible coup, déchargea, au milieu de la tête du Rakshasa la cime de montagne. Broyé sous la chute du lourd sommet, Dhoûmrâksha, tous ses membres vacillants, tomba soudain sur la terre, comme une montagne qui s’écroule.

À la vue de leur chef renversé, les noctivagues échappés au carnage de rentrer dans Lankâ, tremblants et battus par les singes. Tout bouleversé, les genoux brisés, la poitrine et les cuisses rompues, les yeux rouges de sang, la tête pendante, vomissant de la bouche un sang épais, Dhoûmrâksha tomba par terre, sa connaissance éteinte.

À peine eut-il appris la mort du héros, qu’il avait envoyé au combat, Râvana, plein de colère, dit ces mots à l’intendant de ses armées, qui s’était approché, les mains réunies en coupe : « Que des Rakshasas d’un épouvantable aspect, difficiles à vaincre et tous habiles au métier des armes, sortent à l’instant sous le commandement d’Akampana ! Il a étudié les Traités sur la guerre, il sait défendre une armée ; il est le plus excellent des hommes qui ont l’intelligence des batailles ; il a toujours eu ma prospérité à cœur, il a toujours aimé les combats. »