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froideur, & de la confiance qu’il prenoit en Amasis ; loin de m’en allarmer, je me réjoüissois de l’élevation d’un homme que je croyois non seulement mon ami, mais encore zelé pour le bien public.

Amasis me disoit souvent avec des regrets qui paroissoient sinceres : Je ne goûte point le plaisir de la faveur du Prince, puisque vous en êtes privé. N’importe, lui disois-je, par qui le bien se fasse, pourvû qu’il soit fait.

Ce fut alors que les Villes principales de la haute Égypte m’adresserent leurs plaintes, sur les subsides extraordinaires que le Roy exigeoit. J’écrivis des lettres circulaires, pour adoucir les esprits ; Amasis fit saisir ces lettres, & con-