Page:Raoul - Trois satiriques latins, vol 1 Juvénal, 1842.djvu/397

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coupant sur un peigne, et seulement en partie, ce qu’ils appelaient tondere. Les jeunes gens conservaient leur barbe jusqu’à vingt et un ans, époque à laquelle ils en faisaient offrande à quelque divinité. Ils continuaient ainsi à la tondre jusqu’à l’âge de quarante ans, et c’est alors qu’ils commençaient à se raser pour paraître moins vieux.

16. Accepta rude veut dire si Sergius avait pris son congé, s’il avait cessé d’être gladiateur, il ne serait plus qu’un Véïenton, qu’un époux aux yeux d’Hippia. Rudis était le nom d’une baguette que l’on donnait aux gladiateurs qui obtenaient leur congé.

17. Ce mot signifie trois choses dans les écrits des anciens,

1° Une excroissance de chair que les poulains nouveaux-nés ont quelquefois sur le front. 2° Une certaine liqueur qui coule des parties naturelles d’une jument en chaleur. 3° Une herbe d’Arcadie qui, selon Théocrite, avait la propriété de mettre les chevaux en fureur.

18. Les formules ordinaires du divorce étaient Collige sarcinulas ; exi ; vade foras ; res tuas tibi habeto ; res tuas tibi agito. Les époux qui voulaient divorcer, ne pouvaient le faire qu’en présence de sept citoyens romains, outre l’affranchi qui devait faire la déclaration.

19. Cette Bérénice soupçonnée d’un inceste avec Agrippa, son frère, est la même qui fut tendrement aimée de Titus.

20. Mustaceum était une espèce de gâteau restaurant, donandum crudis, que l’on donnait à ceux qui avaient des crudités.

21. Le jour des noces, le mari offrait à son épouse des pièces d’or et d’argent dans un bassin. Celles dont parle Juvénal portaient l’empreinte de Domitien qui, ayant vaincu les Daces et les Germains, avait pris les surnoms de Dacique et de Germanique.

22. Cette multiplicité de divorces n’est pas une hyperbole ; c’est un fait attesté par l’histoire. Sénèque remarque que, de son temps, les femmes ne dataient plus des consulats, mais des différents maris dont elles avaient changé.

On avait coutume de graver sur le tombeau des femmes, le nom de leurs maris.

23. Dans les exercices athlétiques, on enfonçait en terre un pieu d’environ six pieds, contre lequel les athlètes encore novices se formaient aux principes de leur art, luttant contre ce pieu, l’épée ou un bâton à la main.

24. Les jeux floraux, ainsi nommés de Flora, célèbre courtisane qui avait légué au peuple romain le produit de ses débauches. Ils