Page:Raoul - Trois satiriques latins, vol 1 Juvénal, 1842.djvu/400

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assure que dans ses voyages, cette princesse n’avait jamais moins de cinq cents ânesses à sa suite.

39. Qu’Isis mérite le nom de Lena, que lui donne Juvénal, et que son temple ait été l’asile, le rendez-vous de tous les amants et de tous les adultères, c’est ce qui résulte assez clairement de ces vers de l’art d’aimer

Non fuge linigenae memphitica templa Juvenca :

Mulias ilia facit quœ fuit ipso Jovi.

40. Ces tuniques de lin étaient couleur de feuilles de vigne sèches ; c’est ce que signifient les racines du mot xerampelinas.

41. Par le mot cadurcum on entend une espèce de matelas, faite à Cahors, ville de la Gaule. Les peuples de cette contrée étaient renommés pour ce genre d’industrie. Les femmes qui célébraient les fêtes d’Isis devaient, pendant neuf jours, s’éloigner de leurs maris, et elle, ne pouvaient manquer à cette loi, sans se rendre coupables d’un adultère religieux qui exigeait une expiation solennelle. La déesse Isis était représentée avec un serpent sur la tête.

42. Les éphémérides sont des tables qui marquent l’état du ciel pour chaque jour. Juvénal dit plus luisantes que l’ambre, parce qu’un livre souvent feuilleté jaunit sous les doigts.

43. Les uns, par ce crebrum poppysma, entendent le bruit que fait le chiromancien, en frappant dans la main de celle qui le consulte les autres, le son de l’argent qu’il exige d’elle ; quelques autres enfin, les fréquentes caresses qu’il lui demande à compte.

44. Les femmes galantes qui voulaient cacher les fruits de leurs amours, les faisaient exposer sur les bords du lac Vélabre : et c’est là que s’adressaient aussi celles qui voulaient donner à leurs maris des enfants qu’elles n’avaient point portés.

45. Pontia, fille de T. Pontius, commit, en effet, ce crime affreux.

46. Mithridate, vaincu tour à tour par Sylla, Lucullus et Pompée.