résineux, cultures arbustives. Les contours, au contraire, sont-ils arrondis, les lignes presque horizontales ou à peine ondulées, nous sommes en présence de sols alluvionnaires, probablement profonds, et par cela même riches en même temps que faciles à travailler.
La couleur est une seconde indication de fertilité : des sols bigarrés sont médiocres, leurs éléments divers ne sont pas mélangés et souvent les teintes vives décèlent des principes insuffisamment oxydés préjudiciables à la croissance des végétaux, tandis que chacun sait qu’une terre de teinte uniforme est généralement bonne, surtout si cette terre est de teinte foncée signe de la présence de matières humiques.
L’impression éprouvée en posant le pied sur le sol, la nature ou l’absence de la boue emportée par les souliers après une forte averse sont autant d’indications précieuses permettant de reconnaître immédiatement à quelle nature de sol on a affaire ; l’aspect des sillons concourt au même but, mais de façon moins précise, une terre argileuse ne se moule et se lisse en effet, sous l’action de la charrue, que si elle est travaillée trop mouillée ; aussi, de loin, lorsqu’une terre de ce genre a été bien préparée peut-on se tromper sur sa nature ; toutefois il est à remarquer qu’à moins d’un correctif apporté par le drainage, une terre se laboure en bandes d’autant plus étroites qu’elle est de nature plus forte et compacte.
D’autres indications de fertilité sont données par les bois, les prairies permanentes, les mauvaises herbes. Les bois de feuillus à végétation puissante, aux teintes d’un vert sombre sont portés sur des sols riches ; les résineux, les bouleaux, les peupliers indiquent des terrains pauvres ou humides. Les prairies permanentes sont en général un signe de richesse, mais encore faut-il les regarder de près et voir comment elles sont composées, si elles donnent au pied l’impression spongieuse et élastique des terrains tourbeux ou celle plus consistante d’un épais tapis de bonnes plantes fourragères. Les graminées de bonnes espèces, ray grass, fléole, les meilleures classes de fétuques et de pâturins, l’abondance des légumineuses et surtout du trèfle blanc, sont de nature à donner toute confiance, surtout si, vertes, elles ne sont pas brûlées par le soleil lorsqu’on
