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des deux Indes.
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de Coromandel ; & cet animal doux & pacifique, mais trop utile à l’homme pour reſter libre dans une iſle, va ſur le continent augmenter & partager les périls & les maux de la guerre.

5°. L’areque, que la compagnie achète à raiſon de 11 liv. l’ammonan, ſorte de meſure qui eſt censée contenir vingt mille areques. Elle le vend 36 ou 40 livres ſur les lieux même. L’areque eſt un fruit aſſez commun dans la plupart des contrées de l’Aſie, & ſur-tout à Ceylan. Il croit ſur une eſpèce de palmier qui a, comme le cocotier, des racines fibreuſes, une tige cylindrique, marquée d’inégalités circulaires ; de grandes feuilles ailées, engainées à leur baſe, recouvertes d’un tiſſu réticulaire lorſqu’elles ſont jeunes ; des régimes de fleurs mâles & femelles mêlées enſemble & renfermées avant leur épanouiſſement dans des ſpathes. On le diſtingue, parce que ſon tronc eſt également droit dans toute ſa longueur ; les diviſions des feuilles ſont plus larges ; celles qui terminent la côte ſont ordinairement tronquées & dentelées à la pointe.

La plus grande différence conſiſte dans le fruit qui a la forme d’un œuf. Son écorce eſt liſſe