Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/215

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Les Coteaux occupent environ dix lieues de rivage, ſur une profondeur de deux juſqu’à cinq lieues. Par-tout on trouve de petites anſes où le débarquement eſt facile, ſans qu’aucune offre une abri sûr contre les mauvais tems. Le quartier contient vingt-quatre cafeyères, trois cotonneries, ſoixante-ſix indigoteries. Cette dernière production y a moins diminué en quantité, y a moins dégénéré en qualité qu’ailleurs, avantages qu’il faut attribuer à la nature & à la diſpoſition du terrein. Cependant le tems ne paroît pas éloigné où les bords de la mer verront s’élever quatorze ou quinze ſucreries, ſur les débris de la culture ancienne. L’habitude & la facilité d’obtenir des eſclaves par des liaiſons interlopes, rendront la révolution facile.

Tiburon, qui a douze lieues d’étendue ſur les bords de la mer, & deux, trois, quatre dans l’intérieur des terres, termine la côte. La rade de ce cap n’offre pas un abri ſuffiſant contre les tempêtes : mais des batteries bien placées en peuvent faire un lieu de retraite & de protection, pour les bâtimens François, pourſuivis en tems de guerre dans ces parages.