Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/38

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noit néceſſairement des frais conſidérables en pure perte, elle devoit influer beaucoup ſur le prix des productions de l’Amérique.

Leur multiplication fut encore arrêtée par les importions dont on les ſurchargea.

Le tabac fut aſſujetti à un droit de 20 ſols par livre.

On proſcrivit d’abord l’indigo des teintures du royaume, ſous prétexte qu’il les détérioroit & qu’il nuiroit à une des cultures de la métropole. Mais lorſque des expériences répétées eurent convaincu les plus opiniâtres que, mêlé avec le paſtel, ou même employé ſeul, il rendoit les couleurs plus belles & plus ſolides, on ſe contenta de l’accabler de taxes. Elles furent telles qu’il ne fut pas poſſible d’en exporter. Ce ne fut qu’en 1693, que celui qui étoit deſtiné pour l’étranger fut délivré de ces vexations.

Le cacao ne ſortit des mains du monopole que pour être aſſujetti en 1693 à un droit de 15 ſols la livre, quoiqu’elle n’en coûtât que 5 dans les colonies. Son introduction dans le royaume ne fut d’abord permiſe que par Rouen & par Marſeille, & depuis ſa liberté prétendue que par ce dernier port.

Le