Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/520

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fertile. Dans une année sèche, le revenu diminue quelquefois de la moitié.

L’unique objet qui mérite l’attention des habitans de Saint-Vincent, comme de tout poſſeſſeur d’une terre légère, dans quelque zone qu’elle puiſſe être ſituée, doit donc être de l’arrêter ſur leurs mornes, d’y préférer la culture des plantes qui la couvrent le plutôt & qui la laiſſent le moins exposée au choc immédiat des fortes pluies qui l’affaiſſent de plus en plus quand elle n’eſt pas labourée, & l’entraînent quand elle eſt ameublie ; de chercher ſur-tout le ſyſtême de culture qui, ſans trop contrarier la plante, lui donne le degré d’accroiſſement néceſſaire pour garantir le ſol au moment du plus grand beſoin, dans cette ſaiſon où les averſes plus fréquentes ne manqueroient pas à la longue de le dépouiller juſqu’au tuf. Pendant qu’il ſera couvert d’une terre quelconque, ne redoutons point ſa ſtérilité. Le ſol qui ſuffit une fois à la nourriture d’une plante, remis par les ſoins du cultivateur à ſon premier état, y ſuffira juſqu’à la conſommation des ſiècles.

XXXIX. La Grande-Bretagne entre en poſſeſſion de la Dominique.

La Dominique étoit habitée par ſes propres enfans. En 1732, on y trouva neuf cens