Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/282

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coûta deux millions cent mille livres. L’an 1751, deux millions ſept cens mille livres. L’an 1752, quatre millions quatre-vingt-dix mille livres. L’an 1753, cinq millions trois cens mille livres. L’an 1754, quatre millions quatre cens cinquante mille livres. L’an 1755, ſix millions cent mille livres. L’an 1756, onze millions trois cens mille livres. L’an 1757, dix-neuf millions deux cens cinquante mille livres. L’an 1758, vingt-ſept millions neuf cens mille livres. L’an 1759, vingt-ſix millions. Les huit premiers mois de l’an 1760, treize millions cinq cens mille livres. De ces ſommes prodigieuſes, il étoit dû à la paix quatre-vingts millions.

On remonta à l’origine de cette dette impure. Les malverſations furent effrayantes. Quelques-uns de ceux qui étoient devenus prévaricateurs, par l’abus du pouvoir illimité que le gouvernement leur avoit accordé, furent flétris, bannis, dépouillés d’une partie de leurs brigandages. D’autres, non moins coupables, répandirent l’or à pleines mains ; échappèrent à la reſtitution, à l’infamie ; & jouirent inſolemment d’une fortune ſi criminellement acquiſe, Les lettres-de--