Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/526

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ſans. C’étoit les deſcendans des Suédois & des Hollandois, ſes premiers cultivateurs. Quelques Quakers, quelques Anglicans, un plus grand nombre de Preſbytériens Écoſſois, s’étoient joints aux colons des deux nations. Les vices du gouvernement arrêtoient les progrès & cauſoient l’indigence de cette foible population. L’époque de la liberté ſembloit devoir être, pour cette colonie, l’époque de la proſpérité : mais la plupart des Européens qui cherchoient un aſyle ou la fortune dans le Nouveau-Monde, préferoient la Penſylvanie ou la Caroline, qui avoient plus de célébrité. À la fin cependant, la Nouvelle-Jerſey s’eſt peuplée. On y compte cent trente mille habitans.

XXX. Ce qu’eſt actuellement la Nouvelle-Jerſey, & ce qu’elle peut devenir.

La colonie eſt couverte de troupeaux & abondante en grains. Le chanvre y a fait plus de progrès que dans aucune des contrées voiſines. On y a ouvert avec ſuccès, une mine d’excellent cuivre. Ses côtes ſont acceſſibles, & le port d’Amboi, ſa capitale, eſt aſſez bon. Aucun des moyens de proſpérité, propres à cette partie du globe, ne lui manque. Cependant, elle eſt toujours reſtée dans une obſcurité profonde. Son nom eſt preſque