Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

une aſſociation plus nombreuſe, & composée de gens plus accrédités.

On lui donna la diſpoſition des établiſſemens formés & à former dans le Canada ; le droit de les fortifier & de les régir à ſon gré, de faire la guerre ou la paix, ſelon ſes intérêts. À l’exception de la pêche de la morue & de la baleine, qu’on rendit libre pour tous les citoyens, tout le commerce qui pouvoit ſe faire par terre & par mer, lui fut cédé pour quinze ans. La traite du caſtor & des pelleteries, lui fut accordée à perpétuité.

À tant d’encouragemens, on ajouta d’autres faveurs. Le roi fit préſent de deux gros vaiſſeaux à la ſociété, composée de ſept cens intéreſſés. Douze des principaux obtinrent des lettres de nobleſſe. On preſſa les gentils-hommes, le clergé mêmne, déjà trop riche, de participer à ce commerce. La compagnie pouvoit envoyer, pouvoit recevoir toutes ſortes de denrées, toutes ſortes de marchandiſes, ſans être aſſujettie au plus petit droit. La pratique d’un métier quelconque, durant ſix ans dans la colonie, en aſſuroit le libre exercice en France. Une dernière faveur, fut