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MATHÉMATIQUES ET MATHÉMATICIENS

invariables. Jupiter et ses satellites, Saturne, la Lune sont domptés dans leurs écarts ; ce qui paraissait exception est la règle même ; ce qui semblait désordre est un ordre plus savant ; partout la simplicité de la cause triomphe dans la complication infinie des effets. Enfin, et c’est le comble de la gloire de M. Laplace, il lui a été réservé d’absoudre la loi de l’univers, c’est-à-dire la sagesse divine, de ces reproches d’imprévoyance ou d’impuissance où le génie de Newton était tombé ; le premier, il a démontré que le système solaire reçoit, dans les conditions qui lui sont imposées, le gage de son imperturbable durée.

Royer-Collard.

L’astronomie, considérée de la manière la plus générale, est un grand problème de mécanique…; sa solution dépend à la fois de l’exactitude des observations et de la perfection de l’analyse, et il importe extrêmement d’en bannir tout empirisme, et de la réduire à n’emprunter de l’observation que les données indispensables.

Laplace.

La plus magnifique confirmation qu’aient reçue les théories astronomiques a été la découverte de la planète Neptune par Leverrier en 1846.

Les observations prolongées de la planète Uranus avaient montré un désaccord constant entre le calcul et les faits. Cette planète pas plus qu’une autre ne décrit