Page:Reclus - Correspondance, tome 1.djvu/118

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On sait déjà qu’Élisée, irrésistiblement attiré par les sites grandioses des Andes, avait choisi la Colombie comme première étape pour ses projets agricoles : il pensait pouvoir utiliser les quelques connaissances qu’il avait acquises en regardant travailler les paysans de son pays et d’ailleurs, mettre à profit ses études particulières et sa petite expérience d’Irlande pour tenter une exploitation de produits tropicaux dans le terrain vierge de la Sierra Nevada. Il espérait y accueillir bientôt son frère Élie accompagné de la jeune femme qu’il allait épouser, sa cousine Noémi Reclus, et vivre avec eux en contemplation journalière de merveilleux paysages encore inexplorés, dans une sorte de paradis où chacun travaillerait de ses mains, en toute sympathie avec les Indiens et autres habitants du pays. Peut-être même en arriveraient-ils à attirer aussi quelques amis d’Europe et d’Amérique…

On verra ce qui advint de cette tentative, par les lettres retrouvées en assez grand nombre. Le récit en a été publié dans la Revue des Deux-Mondes, des 1er déc. 1858, 1er février, 15 mars et 1er mai 1859, puis réédité par la Maison Hachette sous ce titre : Voyage à la Sierra Nevada de Sainte-Marthe. Paysages de la Nature Tropicale.