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À Élie Reclus.


Riohacha, 1er juillet 1857.
Hermanissimos,

Je pars aujourd’hui, 1er juillet, par le navire la Providence, fin voilier de Bordeaux, du port de cent soixante dix tonnes, à destination du Havre.

J’espère être avec vous vers le 15 août. En fait de curiosités à vous apporter, je n’ai guère que ma propre personne, qui est grasse, ronde, riante et heureuse.

Il va sans dire que la veille de mon départ, on s’est mis à m’apprécier avec ardeur ; on devait me faire des rentes, m’engraisser comme un bœuf. Merci.

Je ne sais pas si Laborde a encore reçu tes 1 050 fr., mais il a voulu me les avancer à toute force ; je le félicite de la bonne action et j’en profite.

Je te salue et vais prendre à Calancala un de mes derniers bains, piquer une dernière tête.

Qu’en arrivant au Havre, je trouve une lettre poste restante, m’indiquant ton adresse à Paris.

Élisée.