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À sa Mère.


Sans date. Paris.1857.
Chère mère,

Ton fils Elisée est revenu pour te voir : je n’avais pas voulu t’avertir de mon départ de peur que tu n’attendisses la nouvelle de mon heureuse arrivée avec trop d’anxiété : chaque coup de vent qui aurait courbé les arbres de ton jardin, t’aurait semblé devoir faire aussi tomber mon navire.

La traversée a été assez heureuse, cependant nous avons eu quelques désagréments en entrant dans la Manche, et je me trouve un peu fatigué.

J’ai appris avec plaisir que mon père est en Écosse. Il reviendra bientôt, et j’aurai le plaisir de l’accompagner pour aller t’embrasser.

Ton fils aimé
Élisée.