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religion de la flamme purifiante

de la mère de famille, de celle qui entretient la vie dans le ménage.

Cl. J. Kuhn, édit.

ruines de persepolis, grand escalier d’honneur


Maintenant encore, après des milliers d’années, peut-être dix mille, peut-être cent mille, ce culte s’exprime souvent sans paroles, mais avec une révérence solennelle, en des habitations sans nombre : chez les Galtcha, par exemple, peuple pamirien primitif qui n’a point de prêtres, la braise est, chaque matin, dépouillée religieusement des cendres qui la recouvrent ; le respect pour sa chaleur, qui est en même temps lumière, est tel que l’on se garderait bien de toucher le charbon flambant avec des objets impurs ; on n’ose même