Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/23

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la crainte d’un contact avec des gens indignes de lui. »

Il faut avouer que ce travail a été habilement fait.

Maitreya. — Ami, il n’y a que deux sortes de gens qui aient pu faire ce trou : un étranger ou un amateur voulant simplement s’exercer. Tous les habitants d’Ujjayinî connaissent en effet le dénûment de notre maison.

Chârudatta (106). — « Cette effraction doit avoir été commise par un étranger ayant observé ce qui se passait dans ma maison et ne sachant pas que, pour qu’un homme dorme aussi profondément, il faut qu’il soit privé de fortune (107). En apercevant la structure de notre demeure, somptueuse jadis, il avait conçu de grandes espérances, mais il a dû s’en aller désappointé après s’être fatigué très-longtemps à percer ce trou. »

Que pourra bien dire alors (108) ce pauvre diable (109) à ses amis ? Sans doute qu’il a pénétré chez le fils du syndic (110) sans avoir trouvé quoi que ce soit.

Maitreya. — N’allez-vous pas plaindre (111) ce scélérat ?… Il s’est dit voilà une belle maison d’où je rapporterai un écrin de pierreries ou une cassette contenant des bijoux d’or… (Il réfléchit et dit à part avec inquiétude.) Mais, à propos, où est passée la nôtre ?