Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/47

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Çarvilaka. — Je te le dirai. (Ils échangent ensemble de tendres regards.)

Vasantasenâ (27). — Madanikâ tarde beaucoup. Où peut-elle être ? (Elle regarde par l’œil-de-bœuf.) Ah ! je l’aperçois qui cause avec un homme. Elle fixe (28) sur lui des regards pénétrés d’amour (29) et elle le boit pour ainsi dire des yeux (30). Autant que je puis le croire par là, il a l’intention de l’affranchir (31). Qu’ils soient heureux (32) ! qu’ils soient heureux ! Il ne faut jamais contrarier les amants. Je ne l’appellerai pas maintenant.

Madanikâ. — Eh bien ! Çarvilaka, explique-toi ! (Çarvilaka regarde avec inquiétude autour de lui.) Mais pourquoi ces regards inquiets ?

Çarvilaka. — J’ai à te faire part d’un secret… Sommes-nous seuls (33) ?

Madanikâ. — Certainement !

Vasantasenâ. — Quoi ! Un secret, tout de bon !… Je ne dois pas écouter (34).

Çarvilaka. — Vasantasenâ consentirait-elle à te rendre la liberté moyennant une rançon ?

Vasantasenâ. — Ah ! s’il s’agit de moi, j’ai le droit d’entendre (35).

Madanikâ. — J’en ai parlé à ma maîtresse et elle m’a dit que, si j’en avais le désir (36),