Tu parles comme une femme libre (80).
Çarvilaka. — « Dans les nuits que n’éclairent pas les rayons de la lune, on trouve difficilement quelqu’un pour indiquer le chemin ; mais guidé par toi, j’ai rencontré une magnifique inspiration. »
Madanikâ. — Eh bien ! reste un instant dans cet oratoire de Kâmadeva pendant que j’irai annoncer ta visite à ma maîtresse.
Çarvilaka. — Soit !
Madanikâ, qui est revenue auprès de Vasantasenâ. — Madame, il y a là un brâhmane qui vient de la part de Chârudatta.
Vasantasenâ. — Ah ! Comment sais-tu qu’il vient de sa part ?
Madanikâ. — Puis-je ne pas le savoir, Madame ? Il vient à cause de moi.
Vasantasenâ, à part ; elle hoche la tête en souriant. — C’est juste. (Haut.) Dis-lui d’entrer.
Madanikâ. — Je vous obéis, Madame. (Elle retourne auprès de Çarvilaka.) Viens, Çarvilaka !
Çarvilaka, s'avançant avec embarras. — Madame, je vous salue.
Vasantasenâ. — Soyez le bienvenu, seigneur, et veuillez vous asseoir.
Çarvilaka. — Le seigneur Chârudatta vous informe que, par suite du délabrement