Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/61

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diamants (107) inaltérables comme la poitrine d’un puissant Asura. À vrai dire, cette porte exerce un charme irrésistible sur le pauvre (108) et elle attire de vive force jusqu’aux regards des ascètes qui ont renoncé à tous les plaisirs mondains (109).

L’esclave. — Entrez, seigneur ; voici la première cour.

Maitreya, après qu’il y est entré. — Ah ! quelle série de bâtiments dont l’aspect a l’éclat brillant (110) de la lune, d’une conque ou des racines de lotus ; ils sont enduits d’une poudre blanche (111) ; ils sont ornés d’escaliers dorés et émaillés de pierres précieuses de toutes sortes. Avec leurs fenêtres rondes de cristal, autour desquelles des perles sont suspendues en guise de guirlandes de fleurs, ils ressemblent à la lune du visage d’une jeune fille abaissant ses regards (112) sur Ujjayinî. Le portier, mollement étendu sur un siége, dort comme un docteur brâhmanique et les oiseaux, alléchés parle brouet de riz et de lait caillé, dédaignent le bali à cause de sa couleur qui le leur fait prendre pour du plâtre (113). — Montrez-moi autre chose.

L’esclave. — Venez, venez, seigneur ! entrez dans la deuxième cour que voici.

Maitreya, regardant quand il est entré.