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ACTE VIII.

dont la trame intérieure est encore invisible, manque de souplesse et ne se modèle pas sur la forme de l’épaule (18). »

Le religieux. — Il y a peu de temps, en effet, serviteur de Buddha, que je mène la vie errante de religieux mendiant.

Samsthânaka. — Et pourquoi donc ne t’es-tu pas mis à mendier aussitôt né ? (Il le bat.)

Le religieux. — Hommage à Buddha !

Le vita. — Pourquoi frapper ainsi ce malheureux ? Laissez-le partir.

Samsthânaka. — Non, non, arrête ! Il faut que je prenne conseil (19).

Le vita. — De qui ?

Samsthânaka. — De mon cœur.

Le vita. — Hélas ! Il n’est pas encore parti !

Samsthânaka. — Mon petit cœur, mon petit maître, faut-il que ce çramanaka s’en aille ou reste là ? (Se répondant à lui-même.) Qu’il ne parte, ni ne reste. (Au vita.) Maître, maître, j’ai pris conseil de mon cœur et mon cœur m’a dit…

Le vita. — Que vous a-t-il dit ?

Samsthânaka. — Qu’il ne parte, ni ne reste, qu’il n’aspire, ni ne respire, mais qu’il soit mis à mort à l’instant.

Le religieux. — Hommage à Buddha !