Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/29

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membres de l’Église en prison[1]. Les fidèles de l’Église en question ont eu des chefs[2] illustres, qui leur ont prêché la parole de Dieu et dont la mort a été particulièrement édifiante et glorieuse[3]. L’Église a néanmoins encore des chefs, avec lesquels l’auteur de la lettre est en rapports intimes[4]. L’auteur de la lettre, en effet, a connu l’Église dont il s’agit, et paraît y avoir exercé un ministère élevé ; il a l’intention de retourner près d’elle, et il désire que ce retour s’effectue le plus tôt possible[5]. L’auteur et les destinataires connaissent Timothée. Timothée a été en prison dans une ville différente de celle où l’auteur réside au moment où il écrit ; Timothée vient d’être mis en liberté. L’auteur espère que Timothée viendra le rejoindre ; alors tous deux partiront ensemble pour aller visiter l’Église destinataire[6]. L’auteur termine par ces mots : ἀσπάζονται ὑμᾶς οἱ ἀπὸ τῆς Ἰταλίας[7], mots qui ne peuvent guère désigner que des Italiens demeurant pour le moment hors de l’Italie[8].

Quant à l’auteur lui-même, son trait dominant

  1. Hebr., xiii, 3.
  2. Ἡγούμενοι.
  3. Hebr., xiii, 7.
  4. Hebr., xiii, 17, 24.
  5. Hebr., xiii, 19.
  6. Hebr., xiii, 23.
  7. Hebr., xiii, 24.
  8. Telle est la force de ἀπό. Opposez οἱ ἐν τῇ Ἀσίᾳ (II Tim.,