Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/120

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Saint-Eustache, où j’ai assisté au salut hier avec Foulon (c’est son ancienne paroisse), l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, qui est maintenant sens dessus dessous, etc.

Vous voyez que jusqu’ici je me suis beaucoup amusé, et qu’il ne m’a manqué que vous, excellente mère, pour jouir d’un bonheur presque parfait. Il y a bien longtemps que je n’ai vu la bonne Henriette, mais elle m’a souvent écrit, et jeudi, j’espère définitivement la voir ; elle a maintenant encore un surcroît d’occupation mais enfin ses vacances approchent, et elle pourra alors au moins se reposer un peu. Je suis extrêmement empressé de la voir car vous pouvez juger combien nous aimons à nous trouver ensemble.

Je viens tout à l’heure de voir le cher Guyomard. Je l’ai trouvé assez bien aujourd’hui. Il est toujours bien faible, il est vrai, mais enfin il n’est pas plus mal. Il se promène dans le parc, et ceci ne peut que lui faire du bien. Il m’a prié de le rappeler à votre souvenir, ainsi qu’à celui du cher Liart. Je ne lui écris pas cette fois-ci, j’attends qu’il m’informe de son voyage et de son arrivée.