Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/221

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compte à Paris, et je crois, mieux faite ; enfin fais comme tu voudras, en priant le tailleur de la plier et de la ramasser dans une serviette, elle ne serait pas très chiffonnée, et je pense que tu en auras aussi besoin à Paris. Tu auras quelques personnes à voir avant ton départ ; as-tu conservé quelques relations avec Monsieur Descuret, Monsieur Tresvaux, Saint-Nicolas ? Tu sais, tâche de n’oublier personne. J’ai différé de quelques jours à t’écrire parce que madame Ropers attendait son fils, et je pensais que je recevrais une lettre par son occasion. Mais au lieu de venir avec Monsieur Romand, il attend la fin des classes qui doit avoir lieu à Versailles le 4 juillet. C’est bien dommage que tu ne puisses venir si tôt, c’eût été une agréable compagnie de voyage. Je vois mon enfant, que tu te trouveras à voyager tout seul, ne va, je t’en supplie, ni sur chemin de fer ni en bateau à vapeur, les noms seuls me font frémir. Madame Ropers adresse aussi cette défense à son fils. Tu auras aussi quelques petites emplettes à me faire, surtout une carte de Paris avec ses fortifications, s’il est possible. On m’a fait, mon pauvre Ernest, un