Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/283

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Dieu prolonge au delà de mes forces une vie dont tu es et dont tu as toujours été depuis longtemps le premier mobile. J’espère, cher Ernest, oui, j’espère t’avoir fait comprendre que le conseil que je te donne est sur tous les points sage, prudent et réalisable ; puisse ta raison te dire le reste et ton amour du vrai te porter à l’exécuter ! Je te quitte pour notre bonne mère, cher ami, ou plutôt je continue avec elle la longue causerie dont je t’ai adressé les premières pages, car les deux lettres vous sont communes, comme l’est aussi mon dévoûment.

Adieu, ami ! Tu comprendras avec quelle anxiété j’attends de tes nouvelles. A toi toujours et de toute mon âme !

H. R.


XX


A Ernest, pour lui être remis à son arrivée seulement.


12 septembre 1845.

Enfin, mon bien cher Ernest, je puis t’écrire en toute liberté, je puis te dire sans restriction