Page:Renan - Nouvelles lettres intimes 1846-1850, Calmann Levy, 1923.djvu/329

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jeudi à Saint-Malo. Adieu encore une fois, chère Henriette ; écris-moi à l’adresse susdite.

Ton frère bien-aimé,
E. RENAN.


[En marge, 1re page :] J’irai au moins deux fois par semaine à Paris, mercredi et vendredi, pour le cours de M. Burnouf. Je rattacherai à ces deux voyages toutes mes autres courses et visites. Les lettres, dis-tu, te coûtent très cher. Entendons-nous donc une bonne fois à cet égard. Combien paies-tu ? Veux-tu que nous t’affranchissions jusqu’à la frontière ? Est-ce l’excédent qui te fait payer si cher ? Paies-tu quelque chose sur celles que tu nous envoies ? Il semble que la réforme postale ait élevé le prix de nos lettres.


MADEMOISELLE RENAN
chez M. le comte André Zamoyski, Nouveau-Monde, Varsovie, Pologne.


Versailles, 15 mai 1849.

Je veux profiter, chère amie, de deux jours de vacances forcées qui me sont imposées pour m’entretenir à mon aise avec toi. Le manuscrit de mon essai (que j’ai achevé) est entre les mains de M. Egger ; en sorte que le principal instrument de mon travail me fait défaut. Les événements politiques de l’Europe centrale me paraissent