Page:Renard - L’Écornifleur, Ollendorff, 1892.djvu/190

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MADAME VERNET

Oui. Il faut que je sois préparée, entraînée, que les circonstances s’y prêtent, que mon attitude m’y force. Enfin il faut que ça vienne tout seul, dans la conversation. Autrement, c’est drôle. Tu ne trouves pas ?

HENRI

Non. Moi, je suis toujours entraîné. Je n’ai pas besoin de suivre un régime comme un boxeur anglais, un cheval de course.

Monsieur Vernet l’appelle.

— « Travaille ! » me dit-elle en se sauvant.

Elle aussi veut que je travaille. Tous conspirent contre mon repos. Marguerite s’en mêle, et me demande parfois :

— « Ça coule-t-il, Monsieur Henri ? »

HENRI

Oui, ça coule, comme ci, comme ça.