Page:Renard - L’Écornifleur, Ollendorff, 1892.djvu/88

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que tout est pour le mieux l’encouragent à trouver que tout est au pire :

— « Ah ! ces marins, ce sont de braves gens, mais ne leur demandez pas autre chose. »

Et peu à peu, nous poussant l’un l’autre, nous en arrivons à traiter cette chambre, moi de palais, elle de taudis.

— « C’est à peu près propre, voilà tout ! »

Nous perdons un temps précieux. Je dis :

— « Merci, merci, merci. »

un grand nombre de fois, sans m’arrêter, pour en finir, car la manie de déprécier ce qu’on fait d’obligeant agace plus que celle de s’en vanter.

Nous sortons. Madame Vernet connaît le pays, m’en fait les honneurs. D’abord elle me présente aux pêcheurs Cruz, nos propriétaires.

— « Monsieur et Madame Cruz. »

— « Monsieur Henri, un jeune ami de mon mari. »

Les Cruz, en entendant prononcer leur nom et le mien, se demandent ce qu’on va leur faire. Je les salue de la tête : ils me le rendent du genou. Je dis :

— « On m’a parlé de vous en des termes si