Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/300

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Le tour entier, tronqué, de mon Ile, à cause d’un chien[1].

622. 14 jan. Matin, fin de la Hardie ; commencé la Hautaine ; à l’imprimerie, 54 lettre ; inquiétus ob Infidelle, folio E e ; fini V en page ; Lettre de Genève, Mallet[2] ; non à mon île ; querelle d’Aladame avec Demé. Le soir, achevé D, ii volume.

623. Le matin, fini Fille hautaine ; commencé Fille modeste. Lettre de Montlinot pour une servante-maîtresse[3] ; réponse à la lettre de

  1. Restif nous apprend dans les Nuits de Paris qu’il avait instinctivement horreur des chiens : « Je n’aime pas les chiens. Peut-on faire son ami d’un être vivant qui peut devenir enragé, mordre et communiquer cette cruelle maladie ! Si j’en étais le maître, il n’y en aurait pas un seul, à Paris, où ils consomment la subsistance de vingt mille personnes. » Il dit, dans un autre passage : « Si j’étais le maître, il n’y aurait point de chiens dans les villes. Quoi ! on se fait un amusement, un plaisir d’élever, de coucher chés soi un animal qui peut devenir plus venimeux que le plus dangereux des serpens ! C’est une des folies de l’espèce humaine. Je hais les chiens et j’aime les hommes. » (Nuits de Paris, p. 1509.) Toutefois, il convient de leur utilité dans certains cas, au point de vue de la garde des maisons, par exemple (p. 3154).
  2. Paul-Henri Mallet, avocat et historien genevois. Dans cette lettre, il comparait Restif à Rousseau et lui adressait les plus grands éloges.
  3. Dans le tome XIX des Contemporaines se trouve une lettre datée du 23 janvier 1785, dont le signataire anonyme demande à Restif de lui chercher une servante-maîtresse. En voici un extrait : « J’avais une ancienne gouvernante qui vient de se marier… Je désire trouver quelqu’un ; voici les condicions : une femme âgée au moins de 24 ans, mais pas au-dessus de trente. Je veus qu’elle n’ait ni enfans, ni mari. C’est une domestique renforcée, qui ne puisse avoir ni la mise d’une servante, ni celle d’une feseuse de modes. Je veux l’élever jusqu’à moi et qu’elle m’en sache gré. Elle mangera avec moi, elle aura une seconde fille entièrement à ses ordres.