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318 Mes Inscripcions.

Ce fut le censeur de Sanci, l’homme le plus vil que je connaisse, après Goupil[1] et Demarolles, bâtard (dit-on) de M. le Garde des Sceaus[2], qui servit la haine de mon ennemi, qui l’avait nommé censeur secret, et en second, de mon ouvrage. Le bonhomme d’Hermilli[3], censeur du Paysan, ala le voir, et de Sanci fut très-étonné de voir sa bassesse découverte ! C’est le même de Sanci auquel on a, depuis, ôté ignominieusement la censure du Mercure et du Journal-de-Paris ; c’est ce même de Sanci qui se jeta aux genous du comte du Nord[4], pour le prier de lui faire rendre ces deux censures, attendu qu’elles lui avaient été ôtées à l’occasion du rendu-compte de l'Histoire de Russie[5], par un M. Garat[6], espèce de follicu-

  1. 1. Goupil, l’exempt,.successeur de d’Hémery, avait apposé son cachet sur les ballots de L’École des pères, par les ordres du conseiller d’Espréménil qui, s’imaginant que l’ouvrage annoncé sous le nom Logerot (nom d’un compositeur de l’imprimerie) était de Diderot, voulait susciter à ce dernier une querelle avec le Parlement.
  2. 2. La même origine est attribuée à de Sancy dans Monsieur Nicolas, t. X, p. 136.
  3. 3. Vaquette d’Hermilly (1705-1778), inspecteur de l’école militaire et censeur royal, auteur du Royaume de Majorque et de Minorque. Maëstricht, 1777, in-4o. Restif l’eut comme censeur pour le Paysan perverti. Le Fin matois, traduit, par d’Hermilly, de l’espagnol de Quevedo, fut, si l’on en croit Restif, entièrement refondu par lui avant sa publication, en 1776.
  4. 4. Paul Ier Petrovitch, futur empereur de Russie, fils et successeur de Catherine II.
  5. 5. Histoire de Russie, tirée des chroniques originales et des meilleures histoires de la nation, par P.-Ch. Levesque(1782-1783), en 6 vol.
  6. 6. D.-J. Garât, avocat au Parlement, plus tard, député aux États généraux, ministre, sénateur et membre de l’Institut, auteur d’un Éloge de Fontenelle, qui fut couronné par