Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/457

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laire, qui a l’art de faire un ouvrage sur l’ouvrage, sans jamais rendre compte de ce qu’il annonce.

Les Ginografes, 3me volume des Idées singulières : je n’ai pas encore retiré les frais de cet ouvrage, tiré à mille, et que je n’ai fait, ainsi que les 3 volumes suivans des Idées singulières, que pour completter ce grand ouvrage. J’en ai cédé à très-grand marché, 300 exemplaires à Merigot jeune, quai des Augustins.

Le Quadragénaire, vendu 3 livres l’exemplaire, à Mme veuve Duchêne : j’eus environ un louis par feuille de profit, et l’ouvrage a 20 feuilles ; c’est le premier avec figures. Les dessins sont d’un certain Dutertre, aujourd’hui mauvais peintre, qui me faisait payer lagravure 6o livres, et qui donnait 18 francs à l’artiste[1]. S’il y avait une retouche, il exigeait 12 ou 18 livres et ne donnait rien à l’artiste. Ce poliçon a prétendu être l’artiste désigné dans la… (sic) Contemporaine, intitulée Le modèle : il porta des plaintes au bureau de M. de Neville, qui n’en tint compte. Mais, du temps de Demarolles, c’eût été une affaire majeure.

Le Nouvel-Abeillard : je vendis le manuscrit de cet ouvrage cent louis à Mme veuve Duchêne, et j’en fis une partie à la case. Il me coûta une année de travail.


    l’Académie en 1784 ; des Considérations sur la Révolution française (1792), etc. On lui doit aussi des articles dans le Mercure de France et dans plusieurs autres périodiques.

  1. C’est donc ce Dutertre, et non le dessinateur Binet, qui fut, contrairement à l’hypothèse de M. Paul Lacroix dans sa Bibliographie de Restif, chargé des dessins du Quadragénaire, dont les graveurs furent Baquoy et Berthet.