Page:Retinger - Le Conte fantastique dans le romantisme français, 1909.djvu/119

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blés et très profondes, mais ne tiennent guère dans l’œuvre de Balzac qu’une place secondaire. Par contre, Séraphiia (commencée en décembre i833, finie en novembre i835) est une de ses principales œuvres par sa valeur et par l’importance que lui attachait l’auteur lui-même. C’est une des rares œuvres de Balzac dont on peut, pas à pas, suivre la genèse. Le fond et les théories mystiques lui sont venus de sa mère que ces questions avaient toujours préoccupée. M me L. Surville, la sœur d’Honoré de Balzac, nous le raconte ainsi : « Ma mère, fort occupée d’idées religieuses, lisait alors les mystiques et les avait collectionnés. Honoré s’empara des œuvres de saint Martin, de Swedenborg, de M»« Bourignon, de M me Guyon, de Jacob Bœhm. Il lisait comme d’autres feuillettent et cependant s’assimilait tout ce qu’il y avait d’idées dans un livre ! !. .. Il se plongea dans l’étude du somnambulisme et du magné tisme qui se relient au mysticisme, et une mère ardente au merveilleux lui fournit encore les occasions de ces études, elle connaissait tous les magnétiseurs et les somnambules célèbres de