Page:Retinger - Le Conte fantastique dans le romantisme français, 1909.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— n8 —

cette époque . Honoré assista à quelques séances, s’enthousiasma pour ces facultés inexplicables et les phénomènes qu’elles produisent, trouva à ces facultés plus d’extension qu’elles n’en ont peulêtre, et composa Séraphita sous l’impression de ces idées (i) ».

En tout cas, la cause déterminante qui engendra définitivement cette nouvelle, ce fut l’impression qu’a ressentie Balzac devant une œuvre du sculpteur Bra, aujourd’hui bien oublié. « J’ai été dimanche chez Bra, le sculpteur. J’y ai vu le plus beau chef-d’œuvre qui existe ; je n’en excepte ni le Jupiter Olympien, ni le Moïse, ni la Vénus, ni Y Apollon, c’est Marie tenant le Christ enfant adoré par deux anges. Là, j’ai conçu le plus beau livre, un petit volume dont Louis Lambert serait la préface, une œuvre intitulée Séraphita (2). C’est Tunique fois peut-être où Balzac se sépare de la terre et suit son rêve mystique dans les régions de l’Au- (1) M"" L. Surville. //. de Balzac. Paris. Librairie Nouvelle, l85p. (2)Lettrcsà l’Etrangère, t, 1. Galmann-Lévj, [899, pp. 88-89, lettre datée de Paris, ao novembre i833.