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collaboration. Mais le grand musicien, occupé par d’autres travaux, ne put tenir sa promesse, cet opéra ne vit jamais la rampe ; il a paru sous la forme d’un conte quelques années plus tard (1840), dans les Nuits du Ramazan.
Cependant La Reine de Saba depuis des années déjà occupait son esprit — presque depuis son adolescence. Car cet épisode de la Bible et l’énigmatique personnage de la belle et mystérieuse reine, lui semblait cacher le mystère de la vie d’artiste et du mysticisme sacré.
Nerval était un de ces hommes rares en tous temps, qui ne doutent pas des sciences occultes. Tous ses amis et contemporains nous le représentent comme quelqu’un qui « croyait avec une foi naïve à toutes les histoires de nécromancie et d’enchantement. Le monde invisible et supranaturel le comptait au nombre de ses plus fervents adeptes. .. il se composait des théories à lui pour expliquer tout ce qui aurait pu le surprendre et il croyait fermement et à ses théories et à leur efficacité. Ce qu’il devint sous l’empire de ces études multipliées, il l’est resté toute sa vie, et bien peu, parmi nous
