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l’ont connu différemment » (i). Telles sont les paroles d’un des plus grands de ses amis, Georges Bell, qui devait le bien connaître. Nous savons, d’autre part (2), que dès son adolescence il se plongea dans l’étude des livres traitant ces sujets ; il en trouva une grande quantité chez son oncle à Ermenonville où il passa quelques années de sa jeunesse. Ensuite, en vue de son opéra, il consulta tous les ouvrages possibles touchant les sciences occultes ou la reine de Saba, « la Bible, le Talmud, Sanchoniathon, Bérose, Hermès, George le Syncelle, toute la bibliothèque orientale de d’Herbelot y passa, tout fut consulté jusqu’à l’histoire des soixante-dix rois préadamites et à la biographie de la dive Lilith, première femme d’Adam, pour bien prendre la couleur locale » (3). Enfin, au Caire et à Gonstantinople, il prit contact avec les légendes populaires orientales. Et ce sim- (1) Georges Bell. Etudes contemporaines. Gérard de iïcrval. Pari*-Lecou, p. ii.

(2) Cf. Les diverses notices de Th. Gautier sur la vie de Gérard de Nerval et M me Arvède Barine : « Gérard de Nerval » (dans Les Ne’vrose’s, Paris, Hachette, 1898, pp. 3oo et sui. , (3) Arsène Houssaye, op. cit., p. A4.